Promenons-nous dans les bois...
Clapotis dans l’étang
Des demoiselles
Papillotent
Une ombrelle sous la neige
Attend les hirondelles
Silence
Des sapins dans le vent
Dessinent des nuages
Sans rature
Eté qui se retire
Bougie qui s’essouffle
Amours d’automne
Novembre dénude l’érable
Sans préliminaires
Sur les pissenlits
Par politesse
La pluie d’été tombait
Chêne vert
La timidité de tes cimes
Me trouble
L’hiver en dilettante
A posé sur mon front
Un flocon
Annonce de printemps :
Les enfants courent après les pigeons
L’accueil d’un géant
Orage du tonnerre de Dieu
Machhapuchhare
Monts enneigés
Majestueuse indifférence
Du sacré
Dans le musée
La foule observe
Le dernier arbre
Couchant sur le thé
Les collines sont bercées
De bleu silence
Pas sur la neige
À peine plus d’un hiver
Sur la terre
Pin parasol
A-t-on vu l’été
Plus généreux?
Devant l’orage
Le bâillement du chat
Me rassure
Le vent de novembre
Arrache aux arbres
Leurs vanités
Même apprivoisé
L’écureuil roux
Sait rester timide
Hiver qui s’étire
Et le silence se joue
À la trompette
Assis dans l’hiver
J’écoute le marronnier
Craquer au vent
Barrages d’enfants
De l’eau qui fuit les cailloux
Un village heureux
Dans le jardin
Un renard roux
Se fend la poire
Sur la corde à linge
Un merle endimanché
S’ennuie
Penché sur la rivière
Un arbre comme une fille
Sur sa vieille mère
Jamais le corbeau
N’a fatigué le bambou
Soyons en conscients
Champs enneigés
Comme un grand lac salé
Couple de corbeaux
Au sommet du pin
Le soleil ne se lève
Que pour le merle
À travers ses gouttes
La pluie apprend aux hommes
À plisser leurs yeux
Vent dans les cèdres
On est bien peu de choses
À Okunoin